1. |
Allée et venue
02:56
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D’abord il y a eu Barcelone
Où tu m’as pris comme une lionne.
L’odeur de la Méditerranée
T’a sûrement donné des idées.
Le train de nuit jusqu’à Grenade,
Plus bruyant qu’une fusillade,
Ne nous a en rien affligés
Nous étions déjà enflammés.
REFRAIN
Le sais-tu que je t’envie ?
Plus on s’éloigne et plus tu vis.
Mes peurs d’étranger meurent dans tes rires.
La monnaie sur la table,
Il est temps de partir.
À Séville sur le bord de l’eau,
Avec du vin à deux euros,
Tu m’explorais comme si j’étais
Le dernier sol que tu foulerais.
Ton sens inné de l’orientation
Ensuite pointait en direction,
De Cordoue où nous sommes restés
Quatre jours à l’expérimenter.
REFRAIN
Une demi-journée à Madrid.
On n’en a aperçu des bribes.
Près des tours de la porte d’Europe
Tu as sorti ton stéthoscope.
À Paris au fond d’une ruelle
À quelques pas de la tour Eiffel
On a clôturé le voyage
Avec une promesse de mariage.
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2. |
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Un piano à queue dans l’immense salon,
En bois foncé pour les maîtres de la maison ou
En bois plus pâle pour tous les domestiques ;
Les cheveux noués d’un élastique…
REFRAIN
S'articule le levier
Dont la plus grande extrémité
Est dotée d'un marteau.
Passer la nuit dans un piano.
Le marteau cogne les cordes.
Les cordes retentissent et résonnent
Sur un accord de do.
Passer la nuit dans un piano.
Le chat noir nous miaule son ennui et
Les fantômes reviennent tous à la vie,
Lorsque tu joues du Beethoven toute la nuit.
Sur le piano de ton père tu es belle ma chérie.
REFRAIN
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3. |
Les tourtereaux
03:14
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Je t’ai vu grimper sur son dos,
Les deux bras tendus jusqu’aux astres.
Comme on cueille les fruits,
Toi tu cueillais les contrastes.
Ton sac plein d’ombre et de lumière,
Tu lui as clamé ta romance,
Mais il t’a dit presque fier,
Que c’était perdu d’avance.
REFRAIN
Si tu t’amènes avec moi
On s’envolera loin des mirages,
Eventrant du coup les nuages,
Hurlant des chansons avec rage.
Et si tu t’amènes avec moi
On s’en ira loin des torrents
Qui glissent le long du marbre blanc
Avec nos fientes.
Je t’ai vu remplir tes valises
Et partir le cœur palpitant.
Comme en terre conquise,
Tu trouvais ta route aisément.
Mais au bout il n’y avait rien,
Rien que le désenchantement,
Qu’il t’a laissé en vaurien
Pour que tu t’y casses les dents.
REFRAIN
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4. |
Fin septembre
03:35
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Arraché de ta famille
De force pour un camp militaire,
À 15 ans un chapelet d’aiguilles
A changé le sens de tes prières.
Forcé à violer et à tuer
Visage figé, les yeux en vrille,
Tu pensais fort à cette jeune fille
Quand les balles ont sifflé…
…Moi je ridais comme un enfant l’automne.
Tout sourire je contemplais aphone
Le sentier d’or, la pluie de feuilles mortes
M’escorter encore direction ta porte.
En revenant de la rivière
Ils t’ont emmenée vers le front.
Tu es devenue cuisinière
Et as porté des munitions.
Souffrant de malnutrition
Et souillée à répétition,
Tu pensais fort à ce garçon
Quand le SIDA t’a emportée…
…Moi je ridais comme un enfant l’automne,
Ton sourire, mes tempes qui carrillonnent.
Le sentier d’or, la pluie de feuilles mortes
M’escortaient encore direction ta porte.
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5. |
L'amour secret
02:47
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Juste à côté de chez moi
Vit une famille très étrange.
Ils sont quatre en tout :
Le père, la mère, le fils
Et une fille ravissante, ma foi,
Renversante.
REFRAIN
Elle pénètre le fond de l’âme.
Juste à côte de chez moi
Vit une fille ravissante,
Ma foi, déchirante.
Dieu, donnez moi le courage
Ou bien peut-être la chance de lui dire
Qu’elle me tourmente.
REFRAIN
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6. |
Bruit blanc
05:14
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Un bourdonnement berce ma sixième nuit blanche de file.
Un court message à une fille fantôme :
« De tous les profils vus c’est le tien que je préfère.
Peut-être qu’un jour on pourrait aller prendre une bière ? »
Mais non…
REFRAIN
Je ne veux jamais aller la voir.
Mon écran est un mirage.
Moi les machines ça m’enrage.
De toute façon je travaille tous les soirs.
Mes mains ridées dans le savon noir
J’essaye d’étouffer mes histoires.
Le ventilateur berce une autre nuit blanche de file.
Tiens une réponse de la fille fantôme :
« Pourquoi tu ne viens pas me voir on pourrait se rencontrer ?
Prendre un café, peut-être deux et ensuite s’embrasser ? »
Mais non…
REFRAIN
Un déluge berce encore une autre nuit blanche de file.
Plus aucun signe de la fille fantôme.
Quelques vieilles lettres, un spam et un mot de passe oublié,
J’aurais peut-être dû dire oui ou du moins y penser ?
Mais non…
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